Les vaches et les prairies ont été usées par la sécheresse estivale et la repousse d’automne ne s’est pas montrée.

Nos conseils ont ainsi évolué vers l’établissement de bilans fourragers afin d’optimiser au mieux les stocks restants et la conduite des prairies.

L’affouragement, réalisé depuis juillet, a impacté la trésorerie : achat et rationnement stricts se sont imposés.

Les animaux sont plus maigres, même les reproducteurs, davantage de retours en chaleur sont observés et les diarrhées des veaux semblent nombreuses, sans doute en raison d’un mauvais transfert colostral.

Nous conseillons aux éleveurs de supplémenter leurs bêtes en vitamines et oligoéléments, car les carences de l’alimentation prolongée au foin impactent le système immunitaire.

Nous établissons également des plannings de traitements antiparasitaires adaptés à chaque cas, mais il est difficile de les faire appliquer : les traitements systématiques sont monnaie courante cette année.

De plus, arrêtons de penser que la sécheresse est exceptionnelle, cela se reproduira, et un stock sera à prévoir chaque année pour passer l’hiver, mais aussi l’été. La gestion des prairies doit être optimisée – plan de fertilisation, ensemencement, etc. –, mais le souci est d’ordre économique. La trésorerie n’est pas extensible, et l’entretien des prés n’est plus la priorité. Un accompagnement global est aujourd’hui indispensable.

Propos de Lorenza RICHARD, Forum La Semaine Vétérinaire

N° 1799 / 8 MARS 2019 / LA SEMAINE VÉTÉRINAIRE / 9