Bien que très localisés, des premiers foyers de cette maladie commencent à apparaître dans l’ex-région Limousin et la région Centre Val de Loire. Plus généralement, au niveau français, la prévalence augmente de manière inquiétante année après année. L’occasion de faire un point sur cette maladie vectorielle, fortement méconnue dans nos élevages du Limousin, et qui revêt une importance médicale et économique majeure dans les troupeaux où elle s’établit.
La Besnoitiose, une maladie parasitaire à transmission vectorielle
Besnoitia besnoiti, l’agent de la Besnoitiose, est un protozoaire (même famille que l’agent de la Toxoplasmose, de la Néosporose ou encore de la Coccidiose). Il est présent chez l’animal sous deux formes successives :
- une forme transitoire à multiplication rapide et précoce qui se loge dans les cellules pariétales des vaisseaux sanguins
- une forme de survie qui va vivre plus longtemps et former des kystes un peu partout dans l’organisme.
Initialement inféodée aux départements sudistes des contreforts pyrénéens (Aude, Ariège, etc.), cette maladie qu’on croyait amenée à disparaître s’est progressivement étendue vers le Nord, en tâche d’huile, à la faveur des transports d’animaux et des achats. Elle est désormais présente sur toute la moitié Sud de la France, mais également dans les pays frontaliers (hors Grande-Bretagne).En raison de ces kystes disséminés (qui contiennent des milliers de Besnoitia), une fois qu’un animal est infecté c’est pour le reste de sa vie. La Besnoitiose est aussi connue sous le nom « d’Anasarque des bovins » ou encore « Maladie de la peau d’éléphant » compte tenu des symptômes qu’elle provoque. Cette maladie peut occasionner des pertes importantes dans un élevage infecté. En revanche, il ne s’agit en aucun cas d’une zoonose (maladie transmissible à l’homme).
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